Suivi et entretien

Les premières années

La première année d’implantation est cruciale pour l’avenir de vos arbres

Dans ce contexte de changement climatique et de déficit hydrique généralisé,
je vous invite à couvrir le sol au pied de vos arbres avec toutes matières organiques à votre disposition.
Cette couverture du sol limitera l’évapotranspiration ainsi que l’enherbement (qui engendre une forte concurrence hydrique pour nos jeunes arbres).
De plus, étant de la matière organique, ces éléments amélioreront votre sol et donc sa capacité de rétention hydrique à moyen et long terme.

Besoins en EAU

Il y a plusieurs écoles et toutes sont valables.
Encore une fois, nous sommes sur du Vivant, il n’y a pas de solutions magiques, toutes ont des avantages et inconvénients.

Celle ou l’on arrose le moins possible => les arbres mettront plus de temps à pousser et à fructifier,
cependant ils auront, à terme, une très bonne résistance à la sécheresse car ils seront allés chercher l’eau là ou ils le pouvait, c’est à dire profondément dans le sol.

Celle ou l’on « chouchoute » les arbres via des apports d’eau très réguliers en été => les arbres pousseront et fructifieront rapidement,
cependant ils seront, à terme, plus « dépendants » à vos apports d’eau car la ressource étant constamment présente,
ils n’auront pas eut à faire plonger leurs racines en profondeur pour la trouver.

Conclusion:  Tout n’est qu’histoire d’équilibre.
Observez vos arbres.
Dès que le feuillage commence à perdre son port dressé, c’est que votre arbre à soif.

De manière générale, les deux premières années, apporter 1 arrosoir / arbre en été tous les 10 jours en fonction de vos observations.
Juste équilibre selon moi entre développement et création d’une résistance aux sécheresses futures.

Suivi des pousses:

Vos arbres vont se développer et créer de nouvelles pousses.
Durant l’été, supprimer les pousses qui se trouvent à une hauteur inférieure à celle de votre genou.
Ces dernières n’ont pas d’avenir dans la structure de l’arbre et vont  »consommer de l’énergie inutilement ».
Les supprimer délicatement à la main (plutôt qu’au sécateur).

Floraisons lors de la 1ère année de plantation:

En cas de floraisons lors de la première année chez vous,
je vous conseille d’enlever manuellement les fleurs (je sais c’est frustrant psychologiquement).

L’idée étant que, vous venez de planter cet arbre à l’automne dernier, il aura largement le temps de fructifier sur les dizaines d’années,
voir peut-être même la centaine d’années qui lui reste à vivre.
Laissons lui donc sa première année après plantation pour concentrer son énergie sur son enracinement.
Cette opération lui sera bénéfique afin d’implanter son système racinaire dans les meilleures conditions
et avoir ainsi assez de forces les années suivantes pour porter et mener à bout ses premières fructifications.

Fractionnez les apports fertilisants:

Apporter trop de fertilisation d’un coup peut créer un déséquilibre chez l’arbre que l’on pourrait nommer « Appétence ».

Ce déséquilibre peut rendre l’arbre très appétent pour les ravageurs.
Par exemple, le puceron du pommier serait ravi de pouvoir se nourrir de la sève excessivement riche d’un jeune pommier en pleine croissance.
Il pourrait engendrer des pousses « vrillées/tordues » puis, dans un second temps, un enroulement des feuilles afin protéger sa descendance.
Ceci pourrait avoir comme impact une baisse de photosynthèse des feuilles et donc une création d’énergie moins efficace.

De ce fait, dans la mesure du possible, préférez un apport fractionné de fertilisation, par exemple (pour aller dans la précision et le perfectionnisme):
– un apport de fumier composté de cheval ou mouton ou vache (bon équilibre carbone/azote et faiblement lessivable)
à l’automne avant la mise en réserve, soit Octobre.
– un léger apport de fumier de volailles (riche en azote, rapidement assimilable mais aussi rapidement lessivable) au printemps juste avant floraison.

Encore une fois, tout n’est qu’histoire d’équilibre.
Observez vos arbres.

Faites confiance aux populations de Coccinelles et de Syrphes qui, une fois établies, sont tout à fait capables d’enrayer ces pucerons d’elles-mêmes !